Discours du Prefet Maritime

DISCOURS D’OUVERTURE DE M. LE PRÉFET MARITIME

PRÉFECTURE MARITIME :

DISCOURS D’OUVERTURE DE MR LE PRÉFET MARITIME, A LA CÉRÉMONIE DE REMISE OFFICIELLE DU PREMIER RÉSEAU SÉMAPHORIQUE INTERCONNECTE DE SURVEILLANCE MARITIME.

Avant de livrer le contenu de son message, le Col N’famaraDiomandé a vivement salué sans distinction aucune, l’ensemble des participants. Il a ensuite particulièrement remercié ses distingués invités entre autres : des ministres et Ambassadeurs accrédités, des officiers Généraux et supérieurs des forces Armées Guinéennes ; Qui ont bien voulu honorer de leurs présences, cette solennelle cérémonie.

Il a de même remercié et pointé du doigt l’inestimable effort fourni par l’ensemble des acteurs du monde maritime, gravitants autour de la Préfecture maritime et participants à l’action de L’État en mer. Ainsi que tous ceux qui, d’une manière ou l’autre, de loin ou de près, ont participé à la réussite de cet événement sans précédent dans l’histoire maritime de notre pays.

Dans un ton ferme et rassurant, sous l’œil attentif d’un auditoire enthousiaste, Monsieur le Préfet maritime, a substantiellement déclaré ;

 Nous avons mis en place un système simplifié de contrôle et de surveillance maritime, avec l’installation et l’inauguration de ce réseau sémaphorique. Mais ce qui reste, c’est qu’est-ce qu’il faut faire quand nous détectons un danger en mer ou aux environs, quel sera notre réaction ? Par exemple quand un navire menant des activités suspectes est détecté par notre Centre Opérationnel Maritime, notre devoir, c’est de lancer l’alerte et aller voir ce que ce navire fait là.

Malheureusement nous sommes bloqués par la lourdeur administrative et /ou le fait que les moyens nécessaires ne sont toujours pas là quand nous en avons besoin. Pour cette raison nous tenons fermement à ce que nos partenaires mesurent à sa juste valeur, la complexité de l’immense mission et les défis qui sont les nôtres. Par ailleurs, l’état-major général des Armées a accepté et a mis en place avec nous, ce-que nous appelons le Système d’Alerte Simplifié (SAS). Si auparavant, nous avions des soucis en mer, il fallait passer par le Ministre D’État à la Présidence Chargé de la Défense Nationale, le Chef d’état-major de l’Armée de mer, le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale…etc.  Avant de prendre quelques décisions que ce soit. Pendant ce temps, étant donné que nos moyens sont maigres et limités, le bateau incriminé s’éloigne des côtes en s’enfuyant vers le grand large.

Aujourd’hui avec le système d’alerte simplifié, il nous a été donné le pouvoir d’agir directement et en rendre compte par la suite. Cela suppose que nous pouvons réquisitionner à tout moment, la vedette de la Marine Nationale prête au port et ordonner au Commandant de ladite vedette de se rendre sur les lieux. Mais cela doit être sou tendu par des moyens financiers adéquats dont doit disposer la Préfecture maritime, pour immédiatement faire face à ce genre de situation et par la suite, en rendre compte en temps opportun au Ministère de la Défense Nationale.

Hélas le constat douloureux est là, et montre à suffisance que nos précédentes missions d’interventions ont toujours échoué en raison du manque de financement précité, subséquent aux tracasseries et à la triste lourdeur de la machine administrative. Si nous détectons par exemple un navire en train de mener une activité suspecte, nous déclenchons tout de suite une alerte et nous ordonnons à une de nos unités de s’y rendre sur place pour ramener le navire délinquant à quai, au cas où les faits s’avéraient vrais. Mais le triste constat d’échec est toujours là, en raison du même manque de financement conséquent.

Nous vous tenons informé par ailleurs de l’existence d’un système téléphonique mis à votre disposition par la Préfecture Maritime et hébergé à son Centre Opérationnel Maritime (C.O.M). Il s’agit du 19 qui est un numéro vert gratuit (tous opérateurs confondus). Il fonctionne 24/24 heure et 7/7 jours.

N’hésitez pas, si vous avez une importante information y affairant à la mer et ses environs à livrer, par exemple la découverte entre autres :

d’un corps humain sans vie ou une noyade ;
Un colis ou objet suspect flottant sur mer ou abandonné en bordure ;
Un navire, une embarcation à la dérive ;
Un dépôt de combustible, de l’huile usagée et tous autres liquides insalubres en bordure de mer, ou l’exercice d’une quelconque activité douteuse ou interdite par la loi …etc.

C’est gratuit ! Vous n’avez qu’à accomplir ce simple geste citoyen, en composant le 19 sur l’écran de votre téléphone portable, même si celui-ci n’est pas crédité. Au bout du fils, des opérateurs professionnels et expérimentés sont à votre écoute. Ils vous répondront et traiteront de facto votre appel. Mais faites attention, une chose est au moins certaine quand vous appelez, vous devez immédiatement décliner votre identité complète, savoir le but de votre appel, la nature de l’objet découvert, être capable de décrire les faits et situer votre position exacte. Le message doit être compréhensible, clair, concis, livré en Français ou dans une des langues communément parlé en Guinée.

Monsieur le Préfet maritime a ensuite rappelé que la Guinée est signataire de plusieurs conventions internationales. Et la Préfecture maritime veille dit-il, au respect de ces conventions ; parmi lesquelles, il y a la convention (Sauvetage en Mer). Quand un navire traversant l’espace maritime sous juridiction et souveraineté de la République de Guinée, ayant des soucis et qui, par la suite demande de l’aide, notre devoir c’est de lui apporter secours et assistance. Ce sont des missions qui font partie de nos attributions, mais il faut bien entendu des moyens pour les accomplir, martèle-t-il.

Pour cette raison, nous demandons aux autorités compétentes et interpellons nos partenaires, sur la nécessité d’obtention d’un fond de sécurité maritime ditil. Nous ne serons pas contre que ledit fond soit mis à la disposition d’un Conseil d’Administration. Pour vue que la Préfecture maritime soit capable au cas où une alerte est déclenchée, d’accomplir en temps opportun ses missions, indépendamment de la lourdeur administrative qui s’impose.

La mission principale de la Préfecture maritime, c’est la coordination des activités de l’ensemble des Administrations dotées d’attributions et participants à l’action de L’État en mer, dans le cadre du suivi du contrôle et de la surveillance de notre espace maritime.

La chaine sémaphorique qui vient d’être inaugurée, comprend le sémaphore de Tamara des (iles de Loos) et celui de Koundindé dans (Boffa). Ils permettront désormais à la Préfecture maritime, de collecter et stocker dans sa base de données, le plus grand nombre possible d’informations, par la détection d’activités illicites ou non des navires en passage inoffensif ou en activité dans l’espace maritime guinéen.

Nous avons une équipe de techniciens professionnels, expérimentés, chevronnés et spécialistes dans la recherche d’informations d’ordre maritime. Disponibles de travailler de jours comme de nuits, les week-ends et jours fériés compris, ils sont à pied-œuvre, aux aguets et à l’affut des moindres signaux et mouvements provenant de la mer. Après la récolte et le stockage, l’essentiel de leur travail consiste à faire le tri parmi toute cette masse d’information reçue, pour les traiter, analyser et grouper par nature et les orienter vers qui de droit. Cela réduira considérablement le temps de réactivité de nos différentes unités d’intervention et les permettra d’être plus performant et efficace dans les différentes prises et exécutions des décisions. (Avoir les moyens pour informer et agir à temps est notre devis).

Par exemple, si nous détectons un navire de pêche, dans une zone interdite à la pêche et qui mène une activité illicite, nous en informons le Ministère de la pêche, avec lequel nous entretenons une étroite collaboration. Si le navire en question ne se trouve pas sur la liste des navires détenteurs de licence de pêche délivrée par les autorités maritimes compétentes, (liste dont nous détenons par ailleurs) ; nous attirons immédiatement l’attention des autorités en charge de la pêche et nous mobilisons tous les dispositifs utiles et opérationnels  entre autres : (réquisition des moyens nautiques et logistiques de la Gendarmerie maritime ou la Marine Nationale…etc.

Voilà une de nos missions importantes dans l’usage de ce nouvel outil.

C’est un pas de géant que la Guinée vient de réaliser.  Avec cette vision globale, désormais, notre espace maritime est sous surveillance 24 h/24 et 7 j/7. Tout navire franchissant désormais nos frontières maritimes pour fouler notre espace, est ipso/facto détecté soit par A.I.S (Automatic  Identification System) ou par Eco-radar.

Notre souci principal reste désormais la réactivité par rapport à cette détection. Car nous pouvons bien détecter des navires délinquants en situations de navigabilité irrégulières mais il faut aussi bien que nous ayons des moyens financiers et matériels adéquats pour les arraisonner et ramener à la base.

Mr Sidiki KEITA,
Bureau Administratif
Prefecturemaritime.guinee@gmail.com

Une réflexion sur “DISCOURS D’OUVERTURE DE M. LE PRÉFET MARITIME

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